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Lutte contre le harcèlement scolaire : la méthode PIKAS La Méthode de la préoccupation partagée

(actualisé le ) par Mme Chatenay

Depuis 4 ans maintenant, une équipe de professionnels de l’équipe éducative du collège gère toutes les situations de harcèlement qui lui sont remontées en utilisant un protocole auquel ils ont été formés : La « Méthode PIKAS » ou « Méthode de préoccupation partagée »

Vous trouverez ci-dessous une brève présentation de cette méthode afin de mieux la comprendre :

[bleu]La méthode de « la préoccupation partagée » ou méthode PIKAS[/bleu]

Destinée aux équipes éducatives d’un établissement, la méthode de « la préoccupation partagée » est un moyen de lutte contre le harcèlement scolaire pour l’institution. Elle est complémentaire à d’autres dispositifs tels que la médiation, la remédiation par les pairs ou les sanctions lorsque la situation le requiert.

[bleu]Présentation de la méthode[/bleu]

Créée en Suède dans les années 1970 à l’initiative du professeur de psychologie Anatol Pikas, la méthode de « la préoccupation partagée » consiste principalement en une série d’entretiens individuels avec les élèves ayant pris part à des pratiques d’intimidation.

Pikas part du principe que le harcèlement est un phénomène de groupe et que celui-ci exerce une pression sur chacun de ses membres pour se maintenir dans le harcèlement. La peur est ainsi le véritable ciment du groupe. La méthode consiste à briser cette unité du groupe et à rechercher avec chacun de ses membres une issue positive pour sortir du harcèlement.

L’approche est non blâmante : le professionnel qui reçoit les intimidateurs n’a pas pour but de leur faire reconnaître leur participation ou leurs responsabilités dans les brimades ; il cherche simplement à leur faire partager une « préoccupation » pour la cible et à les amener à formuler eux-mêmes des suggestions pour que l’intimidation cesse. Celui qui conduit les entretiens accueille les intimidateurs sans leur faire de reproches. Il se montre bienveillant mais il est obstiné : les entretiens sont en effet répétés jusqu’à ce que l’intimidation prenne fin.

[bleu]Conditions et modalités de mise en œuvre[/bleu]

La mise en place de cette méthode a été rendu possible grâce à une équipe d’adultes volontaires qui ont été formés au traitement des situations d’intimidation et qui se regroupent chaque semaine pour traiter tous les cas qui ont été remontés.

Toute l’équipe a été formé à la technique spécifique des entretiens avec les intimidateurs. La méthode est adaptée à la plupart des situations (surnoms, moqueries, mises à l’écart, etc.). Les enquêtes internationales évaluant cette méthode ont toutes révélé des taux de règlement des cas supérieurs à 75 %.

[bleu]Les effets sur le climat scolaire[/bleu]

La méthode de « la préoccupation partagée » améliore le climat scolaire d’un établissement en agissant directement sur la qualité des relations. Le sentiment de confiance est, en effet, au cœur du dispositif. Le praticien n’adopte jamais à l’égard des intimidateurs une attitude soupçonneuse. Il leur fait tout au contraire confiance pour qu’ils recherchent et trouvent eux-mêmes une solution au problème dont ils sont, pour l’essentiel, à l’origine. La méthode favorise ainsi le développement de l’empathie et place les intimidateurs dans une position de réparation du problème qu’ils ont créé.

[bleu]Les autres cas[/bleu]

Dans certains cas la méthode de la préoccupation partagée n’est pas la plus adaptée, c’est alors d’autres protocoles qui sont utilisés. Exemples : pour des disputes entre élèves, les entretiens en vie scolaire ou la médiation peuvent être utilisés. Pour des cas plus graves (violence, intimidateurs récidivistes…), des entretiens avec le Chef d’établissement et des sanctions peuvent être mis en place.

[bleu] Pour en savoir plus : [/bleu]
https://www.preoccupationpartagee.org/